Inflation et Déflation
La déflation
Inverse de l’inflation, la déflation signifie une baisse durable des prix. Mais comment ? Soit par une très forte croissance de l’offre. Par exemple, si nous trouvions un gisement de pétrole infini, alors son prix serait déflationniste jusqu’au point d’équilibre. Une autre cause de déflation bénéfique est le progrès technique/technologique qui peut améliorer la production de denrées (par exemple) et alors en réduire les coûts.
Cependant, les cas de déflation qui viennent des exemples précédents sont rares voir impossible, toutes les ressources restent limitées !
Et pourquoi les banques centrales n’arrêteraient elles pas de produire des billets et n’augmenteraient-elles pas les taux de manière drastique afin de retourner la tendance de l’inflation ?
Historiquement, c’est arrivé deux fois. La première fois en 1929 lors du Krach boursier aux USA et la seconde fois lors du Krach immobilier du Japon en 1990.
Lors de la première, la FED (banque centrale américaine) a voulu augmenter les taux pour gérer la crise. La conséquence fut une contraction du crédit et de l’activité… qui a fait très mal à l’économie américaine, la FED réagira alors autrement lors de la crise de 2008 en injectant beaucoup de liquidité, ce qui permettra une relance plus rapide de son économie (grosse inflation monétaire et donc des prix).
Lors de la seconde, la crise immobilière au Japon en 1990 fera que les entreprises vont vouloir rembourser leur crédit plutôt que d’en faire de nouveaux. Ce qui ralentira aussi l’économie et entrainera le pays en déflation.
On pourrait se dire qu’une déflation est alors bonne, car redonne du pouvoir d’achat au consommateur ? Oui, mais seulement à court terme. Parce que si un consommateur voit les prix baisser de manière continue, alors il attendra un prix toujours plus bas pour acheter, ce qui fera continuer la baisse des prix. Or, qui dit baisse des prix, dit réduction de l’économie globale, ainsi réduction de production des entreprises, de ce fait licenciement des employés, et on rentre par conséquent dans un cercle vicieux qui, s’il n’est pas géré à temps par une réinjection de liquidité par les banques centrales, peut être néfaste à long terme. Comme pour le Japon en 1990.