La démocratisation du marché de l’Art impacte également les artistes. Si d’un côté il y a plus de demande (car celle-ci est facilitée et que les œuvres sont plus facilement abordables), de l’autre il y aura potentiellement plus d’offres pour répondre aux enjeux de marché. Et cela ouvre donc la porte à davantage d’artistes dans ce secteur. Les NFTs sont, par définition, des informations numériques tokenisées. C’est ce côté “numérique” qui a permis (et qui va encore permettre) véritablement l’agrandissement du nombre d’artistes dans le monde de l’Art. À mon sens, on peut réellement considérer que l’Art Digital est en train de se créer une place de choix dans l’Histoire de l’Art.
L’Art Digital consiste, concrètement, à utiliser les outils numériques à disposition pour créer. Cela prend en compte :
- les dessins digitaux (Paint),
- les collages ou retouches d’images (Photoshop),
- l’Art Génératif (utilisation du codage informatique),
- les animations vidéos (Gif, Glitch),
- l’utilisation de l’Intelligence Artificielle,
- etc.
L’Art Digital ouvre les portes du marché à un nouveau profil d’artistes, des artistes avec un sens créatif certain, mais surtout avec des connaissances informatiques potentiellement poussées : les geeks (ces passionnés de nouvelles technologies). Ce nouveau profil d’artistes, ajouté aux artistes contemporains déjà existants, permet donc d’agrandir, de moderniser et de dynamiser le marché de l’Art. Et c’est en partie pour cette raison que les NFTs ont attiré (et vont continuer d’attirer) autant de nouveaux acteurs dans le monde de la Blockchain ces dernières années (l’aspect spéculatif n’est évidemment pas à occulter !).
Retournons une dernière fois à notre cas d’étude. L’intégration dans la Blockchain des œuvres Les Nymphéas de Claude Monet ouvrirait donc potentiellement l’accès à ces pièces de collection à un nouveau pan de la population, plus connecté, plus informatisé, et qui peuvent devenir, grâce aux NFT, des nouveaux acteurs importants du marché de l’Art.
Claude Monet fait partie de ces “stars” dont je parlais au début de ce cours, mais qui peut affirmer aujourd’hui que Xcopy, Dmitri Cherniak, Refik Anadol ou même 8th Project ne sont pas les Claude Monet de demain, du XXIe siècle, de l’Art Digital, et de cette révolution du marché de l’Art ?
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