Aujourd’hui, le monde de l’Art, si on vulgarise, est relativement comparable à un marché de niche. Cette niche tend à s’étendre depuis une dizaine d’années grâce à Internet.

Néanmoins, grosso modo, on a :

  • D’abord, les artistes reconnus (les “stars”, morts ou vivants) : offre faible (car très peu nombreux), demande assez élevée (car très bien côtés). 
  • Ensuite, les artistes un peu connus (mais qui n’entrent pas dans la catégorie des “stars”) : offre un peu plus élevée (car plus nombreux que les “stars”), demande globalement entre faible et moyenne.
  • Enfin, on a tous les autres artistes (pas connus, très peu collectionnés) : offre très grande et demande très faible.
  • Et autour de ces artistes, on a les collectionneurs et les investisseurs qui naturellement se tournent davantage vers les artistes “stars” et vers les artistes “un peu connus”.

Les NFT arrivent ainsi en fanfare pour totalement changer la face de ce monde de l’Art.

Pourquoi ? Car la technologie permet d’apporter des solutions concrètes aux difficultés que l’on pouvait rencontrer jusqu’alors dans le marché de l’Art. 

La preuve que l’œuvre est originale ? Le NFT l’apporte grâce à son caractère identifiable, non fongible. Plus besoin de certificat d’authenticité, le NFT est le certificat d’authenticité !

La preuve que l’œuvre est réellement détenue par le vendeur ? Le NFT l’apporte grâce à son inscription dans la Blockchain. Il est même possible de connaître l’ensemble de son parcours et l’ensemble des adresses qui l’ont détenu. 

La preuve que l’œuvre me sera remise en échange du paiement ? Le NFT l’apporte grâce au Smart Contract auquel il est lié. Celui-ci définit le protocole de transaction, il s’exécute de manière autonome. De plus, l’œuvre est digitale donc pas de transport à prévoir !

La garantie d’une rémunération plus juste des artistes ? Le NFT l’apporte encore une fois grâce au Smart Contract. L’artiste peut y définir, lors de sa création, un taux de royalties qui reviendra à son créateur lors de chaque revente de l’œuvre. En général, ces royalties représentent 5% à 7,5% du prix de vente.

Si l’on reprend notre cas d’étude avec le tableau de Claude Monet, et si la collection Les Nymphéas avait été intégrée à la Blockchain sous forme de NFT (disons avec une définition de 5% de royalties), lors de mon achat auprès d’un collectionneur privé (ou d’une galerie) je peux vérifier qu’il s’agit bien d’une œuvre originale de Monet, je peux vérifier son identification précise (son numéro d’édition), son réel propriétaire actuel, et constater qu’un pourcentage de mon paiement reviendra à l’artiste au titre des royalties (500$ dans notre exemple). La collection Les Nymphéas est une série de 250 pièces, si chacune des pièces est revendue d’un collectionneur à un autre dans l’année, cela représente 125.000$ de royalties pour l’artiste !