Leçon 1 de 3
En cours

Rien à cacher ?

Tout d’abord, nous allons commencer le cours par une question. Pensez-vous que vous n’avez rien à cacher et que la surveillance généralisée est sans importance, voire nécessaire ?

Si vous répondez oui alors voyons quelques raisons qui vous feront sans doute changer d’avis :

  • Vous pensez que vous n’êtes pas suspect et pourtant le traitement des données est imparfait : erreur de frappe, homonyme, détournement… Si bien que vous pourriez vous retrouver fiché, voire emprisonné à tort.
  • D’après une étude de Noé Le Blanc, journaliste spécialiste dans la vidéosurveillance (https://www.lemonde.fr/blog/bugbrother/2009/01/23/les-cameras-de-videosurveillance-sont-aussi-efficaces-que-des-boites-en-carton-peintes-en-noires-sur-des-poteaux/) , 15 % du temps sur les écrans de contrôle serait du voyeurisme.
  • Quelle confiance pouvons-nous faire à toute la chaîne de surveillance ? Qui vous dit qu’au milieu, il n’y a pas une personne qui va se servir de vos données personnelles contre vous ? Comment sont protégées nos données ? Avons-nous seulement un moyen de contrôle dessus ?
  • Que se passe-t-il si vous voulez témoigner de façon anonyme dans un monde entièrement surveillé ? Comment être sûr que vous ne risquez pas de vous mettre en danger alors que les vrais criminels sauront se camoufler ?
  • Le gouvernement que vous élisez aujourd’hui n’est pas celui qui sera en place dans 10/15 ans, peut-être que dans cinq ans, nous aurons un gouvernement fasciste qui profitera de la surveillance généralisée pour persécuter des minorités.
  • Les lois changent. Ce qui est légal aujourd’hui ne l’est possiblement pas demain. Et, qui sait ce que l’on pourra vous reprocher de vos actions passées.
  • Quand vous vous cachez pour téléphoner, cela ne signifie pas que ce que vous faites est illégal, juste que vous ne souhaitez pas que certaines informations soient entendues par n’importe qui. La surveillance généralisée, c’est n’importe qui.

Voilà tout le combat des Cypherpunks, protéger votre vie privée et informer sur les dérives de la surveillance privée (entreprise) et publique (gouvernement).

Le terme Cypherpunks provient de l’assemblage de deux mots anglais. Cypher qui signifie en français chiffrement et punks, personnes ou mouvement identitaire contestant le pouvoir en place.

Chiffrement 

C’est l’action de rendre un message incompréhensible pour celui qui ne connaît pas la clé qui a servi à transformer le message. Cela relève du domaine de la cryptographie.

Ci-dessous, l’exemple d’un chiffrement simple employé par Jules César pour ses correspondances secrètes et notamment militaires. Cette méthode de chiffrement appelée code César consiste à décaler chaque lettre de l’alphabet d’un certain rang (clé).

Schéma qui explique le fonctionnement du code césar A = J, B = K
Schéma présentant le fonctionnement du code César

Les méthodes de chiffrement ont aujourd’hui bien évolué. Plusieurs ont d’ailleurs été inventées et rendues disponibles gratuitement par des Cypherpunks.